La stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée et connectée
- Zoom sur
- Véhicule Autonome
La mobilité routière automatisée et connectée est une des grandes tendances technologiques de ces dernières années. Cette technologie a la capacité de révolutionner la façon dont nous nous déplaçons sur nos routes et autoroutes. Dans ce contexte, le gouvernement français a mis en place une stratégie nationale de la mobilité routière automatisée et connectée en 2018, qui a récemment fait l’objet d’une mise à jour (janvier 2023).
La stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée et connectée
La stratégie nationale de la mobilité routière automatisée et connectée a pour but de favoriser l’émergence de ces solutions en France et de les intégrer de manière harmonieuse et en toute sécurité.
Dans cette perspective, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications et Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports présentent quatre actions prioritaires pour soutenir le déploiement des services de mobilité routière automatisée et connectée dans les territoires.
La mise à jour de janvier 2023
Après cinq mois de consultation, Anne-Marie Idrac a remis le 10 février ses propositions aux ministres concernant la mise à jour de la stratégie nationale de développement du véhicule automatisé. La feuille de route prévoit de :
- Prioriser et coordonner les déploiements en matière de systèmes de connectivité et d’échanges de données.
- Financer des projets d’investissement dans l’offre industrielle de mobilité routière automatisée, des pilotes de service, ou encore d’accompagner les premiers déploiements commerciaux via France 2030 et les crédits européens.
- Accompagner les collectivités locales, ainsi que les opérateurs, dans le déploiement de services aux voyageurs.
- Finaliser le cadre juridique relatif au fret et à la logistique automatisée.
Ces propositions visent à favoriser l’industrialisation, la commercialisation et le déploiement, en s’appuyant sur les savoir-faire des acteurs et le cadre règlementaire de la France pour la positionner en tant que leader pour le déploiement de cas d’usage les plus pertinents et atteignables.
La mise en œuvre de cette stratégie s’illustre à travers l’élaboration d’un cadre réglementaire et la mise en place de programmes de financements cohérents avec l’évolution des services de mobilité. La période de 2018-2022 était largement consacrée aux cas d’usages de transport de passagers, et plus particulièrement du transport public de personnes avec notamment la publication d’une réglementation permettant d’encadrer les systèmes de transport automatisés sans conducteur à bord mais supervisés et sur des parcours prédéfinis.
La mise à jour de la stratégie a donné une place plus importante à la connectivité, aux services de mobilité mais également au transport de marchandises. Sur ce dernier point CARA (en charge du volet Transport de Fret et Logistique Automatisés dans le cadre du programme France Véhicules Autonomes) collabore depuis plusieurs années déjà avec la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités pour accélérer le déploiement de cas d’usages autour de trois principaux domaines (sites fermés, logistique du dernier kilomètre, transport longue distances. Au-delà des sites fermés sur lesquels le cadre règlementaire existe (directive machines), des circulations sur voie publique pourraient se développer, nécessitant certaines interventions réglementaires au titre de la stratégie, avec probablement des formes d’environnements de circulation « hybrides » (transports entre deux sites fermés, de hub à hub, livraisons sur des espaces mixtes type parkings, zones commerciales ou de circulation apaisée) ; certains enjeux de normalisation-standardisation pourraient apparaître et l’intermodalité devra être prise en compte.
Pour pouvoir contribuer à aliment les actions prioritaires précitées, l’État prévoit des travaux relatifs aux perspectives de déploiement (bilans, identification des facteurs de développement à horizon 2030, besoins en compétences et formations), à la réglementation (et en particulier sur la démonstration de la sécurité), à la connectivité et aux données (priorités, besoins fonctionnels, couverture territoriale, spécification des données et architecture sécurisée) ainsi qu’ à l’animation (implication renforcée des collectivités locales, acteurs de la connectivité et de la logistique).