Automobile

La transition écologique est un levier de croissance pour l’industrie automobile. Les industries automobiles doivent être les acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique et de l’amélioration de la qualité de l’air, tout simplement parce que ce sont ces ingénieurs qui sont apporteurs des solutions technologiques.

La transition numérique et digitale impacte autant les véhicules que les process industriels.

Les véhicules intègrent de plus en plus de systèmes d’aide à la conduite permettant de nouvelles expériences conducteurs et utilisateurs tout en visant à renforcer la sécurité routière. Le développement des véhicules automatisés et connectés s’inscrit pleinement dans cette dynamique de digitalisation des véhicules.

En fédérant à la fois industriels de l’automobile et acteurs du transport, mais aussi territoires et nouveaux acteurs de la mobilité, la filière automobile française a créé l’écosystème de la mobilité automatisée et connectée avec le lancement d’expérimentations à grande échelle : 200 millions d’euros ont ainsi déjà été investis ces dernières années dans le programme d’expérimentation des véhicules autonomes.

Les outils industriels et process de fabrication connaissent également une très forte digitalisation. Cette transformation est plus connue sous l’appellation « Industrie 4.0 » ou « Industrie du Futur ». L’enjeu pour les entreprises industrielles est alors de gagner en efficience, leur permettant ainsi de conserver un avantage compétitif sur un marché mondialisé d’où émergent de nombreux acteurs concurrents, en particulier en Asie.

Les enjeux technologiques et numériques ont des répercussions évidentes sur les compétences nécessaires au développement des entreprises. Certaines nouvelles compétences émergent, d’autres nécessitent d’évoluer, voire sont amenées à disparaitre.

Cette transformation en profondeur de la filière ne se fera pas sans miser avant tout sur le capital humain, les femmes et les hommes qui le composent, ainsi que leurs talents et leurs compétences. L’anticipation des nouveaux métiers et des nouvelles compétences qu’impliquent de si profondes mutations est absolument essentielle.

Les enjeux liés aux compétences impactent autant la formation initiale que la formation continue, qui doivent aussi bien permettre aux entreprises de sourcer leurs nouveaux talents que d’accompagner leurs collaborateurs existants.

La filière automobile est réputée pour son caractère cyclique. Depuis plus d’un siècle qu’elle existe, elle a été confrontée à de nombreuses crises (pétrolières dans les années 1970, économique fin des années 2000, puis sanitaire en 2020-2021). A chaque fois, elle a su se réinventer et rebondir. Cette nouvelle crise structurelle à laquelle la filière doit répondre se caractérise également par une temporalité sans commune mesure avec ce qui a déjà été surmonté.

Pour saisir les nouvelles opportunités et sortir grandies et renforcées de cette période, entre pénuries de composants stratégiques, risques marqués sur les approvisionnements de matériaux et matières premières en tension, et forte inflation, plus que jamais les entreprises doivent gagner en compétitivité. Cela leur est absolument nécessaire pour permettre la poursuite de leur développement sur le territoire national mais aussi et surtout à l’international.

Une partie de la filière souffre cependant toujours d’un manque accru de compétitivité, lequel s’est traduit par une dégradation régulière de la balance commerciale et par une situation qui demeure assez fragile pour de nombreuses PME insuffisamment développées et diversifiées. Les entreprises des services ont, pour leur part, une transformation de leurs modèles économiques à mener au cours des prochaines années, dont la réussite constituera un facteur déterminant de compétitivité.

Faire des transitions écologique, digitale et sociétale de la filière automobile une opportunité pour nos entreprises et notre pays, tel est donc encore l’enjeu des années à venir, en s’appuyant sur la maîtrise des technologies clés, historiques et nouvelles, ainsi que sur les compétences des salariés du secteur : en effet, la richesse du réseau CARA se caractérise notamment par la diversité des hommes et des femmes de la filière, ainsi que par la dimension pluridisciplinaire des entreprises et organisations qui le composent (constructeurs, équipementiers, sous-traitants, laboratoires et centres de recherche, organismes de formation, …).