La ligne verte
Porté par Pil'es
- Fluvial
CARA a labellisé le projet H2D2 qui consiste à concevoir un groupe motopropulseur à pile à combustible pour les véhicules de plus de 8 tonnes. Nous avons accompagné le projet pour sa demande de financement. Le projet a obtenu le financement via l’appel à projet briques technologiques et démonstrateurs hydrogène.
Le projet H2D2 regroupe 4 entreprises et un centre de recherche qui ont une grande complémentarité :
Le projet H2D2 vise à concevoir, prototyper et tester un groupe motopropulseur à pile à combustible pour les véhicules de plus de 8 tonnes, avec les caractéristiques suivantes :
Le projet teste ce groupe en conditions réelles sur une dameuse.
Ce véhicule regroupe en effet les grandes contraintes des véhicules lourds : besoin en puissance et en couple sur fortes pentes, cycles de fonctionnement sévères, besoin en autonomie, haute altitude, basses températures de fonctionnement… Il a aussi l’avantage d’être adapté au rétrofit, puisque le rétrofit complet d’une dameuse est courant tous les 6 ou 7 ans.
Le projet développe les trois composants clés que personne n’a réussi à développer jusqu’à présent :
Les autres composants sont achetés et intégrés dans un groupe complet (réservoirs de type 4 de forte contenance à 700 bars, compresseur, convertisseur DC / DC…).
Le projet H2D2 aboutit en 33 mois à un démonstrateur de groupe motopropulseur H2 adapté au rétrofit de véhicules lourds à l’échelle 1.
Les tests en conditions réelles sont prévus en station. Plusieurs stations de la Compagnie des Alpes (Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs…) ou de la SATA (Alpe d’Huez, les 2 Alpes) sont intéressées par cette expérimentation.
La réalisation du projet se fera :
Le projet H2D2 a démarré en mai 2021 pour une durée de 33 mois.
La première phase permet de concevoir, assembler et tester, sur bancs et sur une dameuse en conditions réelles, un premier groupe motopropulseur 100% batterie, avec le moteur électrique 320 kW, son électronique de puissance et une première batterie. Cette phase se clôture à l’étape clé 1 (M11).
La deuxième phase se concentre sur la conception, la fabrication et le test du groupe motopropulseur H2, avec l’ajout de la pile à combustible 200 kW et de la batterie 60 kWh haute performance. Elle aboutit à l’étape clé 2 (M23).
La troisième phase permet d’expérimenter la dameuse H2, d’améliorer le groupe motopropulseur avec le retour d’expérience des essais et d’étudier son intégration dans d’autres véhicules que la dameuse. Elle se clôture à la fin du projet (M33).
Les partenaires prévoient la commercialisation de 750 à 1460 groupes motopropulseurs H2 entre 2023 et 2028, d’abord en rétrofit puis en neuf, ainsi que celle d’une centaine de piles à combustibles. Les premiers groupes sont installés sur des dameuses en rétrofit, puis ils seront adaptés à d’autres applications (cars, camions, engins agricoles…).
GCK a reçu des lettres d’intentions d’achat pour des dameuses H2 rétrofitées dès 2023/2024. Plusieurs acteurs ont également fait part de leur intention de s’équiper de groupes H2 (Transdev, La Plagne, Morzine-Avoriaz).
Les partenaires comptent sur leur positionnement unique (rétrofit, maitrise des motorisations fortes puissances, à forts couples, avec une grande compacité, production en petite et moyenne série) pour se faire rapidement un nom sur le marché. C’est possible car les grands acteurs internationaux ne se positionnent pas sur les applications de niches visées au début par les partenaires d’H2D2. Ils se concentrent sur le neuf et sur la fabrication en grande série, principalement les camions.
Les retombées en chiffre d’affaires sur la période 2023 – 2028 sont estimées entre 244 et 414 M€. 33 créations d’emplois directs sont également attendues.
Sur le plan environnemental, le projet a un impact très positif. Avec de l’H2 vert, les émissions de GES d’un véhicule lourd H2 sur l’ensemble de son cycle de vie devraient en effet être au moins 4 fois inférieures à celles d’un véhicule lourd thermique. Dans le scénario prudent envisagé, ce sont 122 kt de CO2 eq qui sont évitées en 2030.